Login

Irrigation Des anti-réserves désavoués

Le dernier rassemblement des anti-bassines a suscité ressentiment et colère, même chez ceux qui soutenaient initialement la contestation.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

La principale erreur des manifestants a sans doute été de s’en prendre à une ferme bio et d’y détruire une station de pompage. Même si ses deux associés irriguent et seront reliés à l’une des seize réserves en projet sur le bassin de la Sèvre qu’ils contestent. Puis une autre erreur a été de nier cette évidence, ce qui a mis au jour la capacité de certains à assener des contre-vérités et à manier le mensonge.

 

Les jours suivant le week-end du « printemps maraîchin », qui a rassemblé quelque 5 000 personnes les 26 et 27 mars 2022 à La Rochénard (Deux-Sèvres), ont donné lieu à des joutes de communiqués. La Confédération paysanne, qui faisait partie des organisateurs, a d’abord soutenu que l’exploitation bio ne l’était pas. Avant d’admettre qu’il y avait eu erreur de cible, mais due à « un moment de flottement » après que « le cortège a été coupé en deux par la gendarmerie ».

 

> À lire aussi : Une résistance pacifique face aux opposants à l’irrigation (28/03/2022)

Erreur de cible

La FNAB, de son côté, a redit son refus des « méga-bassines » [terme inventé par les opposants] et son souci de voir l’eau utilisée en priorité par les cultures vivrières. Elle a appelé ses adhérents à « une mobilisation dans le calme ».

 

Le 30 mars, des élus locaux du sud des Deux-Sèvres se sont rendus dans l’exploitation bio concernée, apportant leur soutien aux associés, Ludovic Vassaux et Guillaume Raynaud.

À Mauzé-sur-le-Mignon, où des commerces sont restés fermés lors du « printemps maraîchin », des habitants disent leur ras-le-bol de la gêne occasionnée dans leur quotidien.

 

À La Rochénard, la commune qui s’était prononcée contre l’aménagement des réserves de substitution se déso­lidarise désormais du collectif « Bassines non merci ». Ce dernier a évoqué la création d’une ZAD anti-réserves, qui pourrait voir le jour le 14 juillet 2022 et avoir La Ro­chénard pour point d’ancrage. « Nous sommes opposés à [son] implantation », a répondu la mairie.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement